mercredi 28 septembre 2011

J'ai traversé New-York !!!!!

Mardi 27 septembre, 6h30, départ de Mount Sinai. La marée montante du Long Island Sound (plan d'eau entre Long Island et la terre ferme) me porte à une très bonne vitesse, parfois plus de 7 noeuds. Je sais bien que je devrai payer cet avantage avec un courant contraire à un moment donné. Le temps est brumeux. Visibilité de 2 miles environ. C'est assez pour être sécuritaire, mais à l'occasion j'allume le radar pour avoir une vue plus large sur les obstacles qui pourraient se présenter, surtout les traversiers, barges etc...


De la belle visite. Il est sorti de nulle-part et se pose un peu partout sur le voilier, se laisse photographier, joue la vedette. Je ne connais pas son nom, mais j'aime ses couleurs et sa présence qui vient égayer ce matin brumeux...   Une paruline rayée selon mes sources.




Vers la fin du Long Island Sound, le traffic s'intensifie. Les barges se multiplient. D'autres plaisanciers se dirigent vers New York.


Le passage qui mène vers East River est simple et large. Rien à voir avec le havre de Boston qui est tapissé de petites iles et un nombre incroyables de boués.


Je remarque une immense barge le long de la rive, près d'un parc industriel, elle me fait penser à un entrepôt frigorifique tellement elle est d'acier, peu de fenêtres, avec le systeme de refroidissement sur le toit.
 Mais quand je vois sa partie ouest, je remarque les terrains de basketball entourés de barbelés. Une prison flottante... les gars jouent, jasent entre eux autres, dans ce bunker d'acier aux fenêtres trop petites.... tout un symbole contrastant avec moi à côté qui navigue ici en toute liberté.

Je n'ai pas eu de marée contraire dans le Long Island Sound. J'arrive donc un peu tôt sur mon horaire prévue, mais je continue tout de même. À l'entrée de la East River la marée me porte à la vitesse surprenante de plus de 11 noeuds, ma moyenne quotidienne est habituellement de 5 noeuds.

Je poursuis mon chemin. J'y suis... New York m'entoure. Je n'arrive à peine à y croire. Je traverse New-York en voilier.

Ici, ça devient un peu plus rock and roll. C'est ici que se rencontrent les deux courants. Celui du Long Island Sounds et celui de la rivière Hudson. Hells Gate, c'est le nom de la zone de rencontre de ces deux courants. J'y suis un peu tôt sur l'horaire et je paie un peu en me faisant brasser. Des tourbillons poussent expresseau à gauche, à droite. Parfois une zone de vagues me brasse un peu... pas trop quand même...






Les ponts se succcèdent. Les édifices toujours plus haut les uns que les autres. Plusieurs sont familiers. Celui-ci des Nations Unies. Heureusement pas de session spéciale aujourd'hui. Parfois lors de ces sessions la East River est fermée à tout traffic maritime. Il faut faire un long détour via Harlem River.


Hells Gate passé, je me laisse porter par la marée descendante de la rivière Hudson. Les guides nautiques et les conseils de plusieurs navigateurs sont confirmés. Quelle beau passage, porté au début par la marée montante du Long Island Sounds et maintenant la marée descendante de l'Hudson.
Passé le coeur de New York, la statue de la Liberté ma salue. Elle est aussi enrobée de ce brouillard caractéristique de la journée.

Je poursuis ma descente de l'Hudson pendant deux heures, toujours porté par la marée. Great Kills sur Staten Island sera mon refuge pour les 12 prochains jours.

De la marina, un autobus mène à un traversier qui dépose ses passagers à Manhattan. Reste à attendre l'arrivée des enfants dimanche.

La moyenne du jour 6.8 noeuds... du jamais vu.
Ce matin, je regarde une fois de plus les photos de la veille... j'arrive à peine à y croire. J'ai traversé New-York en voilier.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

quand je vois ces dernières photos, j'aurais aimé être le petit oiseau qui est venu te visiter.

France

Lisa a dit…

Wow! Difficile de dire plus! Sauf, félicitations à toi et à Expresseau! Ton émotion et ta joie sont palpables et du coup, on a l'impression d'être en voyage aussi! Encore une fois, merci de partager avec nous!
Lisa

Anonyme a dit…

Vraiment mignon ton passager! La beauté et la simplicité incarnées.
On sait tous que New York est "big", mais vu comme ça, en arrivant par la mer, ça semble l'être encore plus.
Je partage le commentaire de Lisa qui dit qu'on a l'impression d'être en voyage nous aussi.
Au plaisir de lire un autre bout de récit demain.
Carole

Anonyme a dit…

Une paruline rayée, je crois.