vendredi 30 mars 2012

Des Bahamas a Obama...

Apres une superbe semaine avec Kim et Trevor, demain je quitte le pays des Bahamas pour le pays d'Obama !

mercredi 28 mars 2012

Grand Cay

Lundi 26 mars, direction Grand Cay. Passage serré sur la pointe de West End et ensuite à la voile vers ce superbe petit village de pêche. Nous passerons trois nuits à Rosie's place. Ici tout passe par Rosie. Il est propriétaire d'une marina, un restaurant, un hôtel, la poissonnerie et son équipe de pêcheurs, un magasin général, un magasin d'alcool... etc...  Ici tout passe par Rosie.
L'achat de poissons et fruits de mer auprès des pêcheurs fait partie intégrale du programme.

Au quai, le bateau de ravitaillement est arrivé. Il est plein à craquer et emporte de tout. De la nourriture aux moteurs de bateaux. Deux jours seront nécessaire pour le débarquement.


Une sortie en zodiac ves la plage est un incontournable dans cette Île.
Jeudi 29 mars, cap sur Mangroove Cay, en prenant bien soin de traverser Double Breasted Cay.
 Le souper du soir fera surement des jaloux.

Vendredi 30 mars, au matin à Mangroove Cay, une tortue d'environ deux pieds de diamètre pointe son nez. Juste assez longtemps pour la voir, mais pas assez pour la photographier. La plongée matinale nous laisse découvrir un dessous un peu sale d'Expresseau sans doute due en partie au temps passé à quai à Freeport avec un soleil de plomb.

Un petit nettoyage s'impose avent de reprendre la route vers West End, dernière escale d'Expresseau avant de retourner vers les États-Unis. Le séjour de Kim et Trévor aura été une superbe belle façon de terminer ce périple de deux mois et demi aux Bahamas. Plusieurs amis sont venus agrémenter ce voyage et ou les belles rencontres et découvertes se sont succédé au delà de toutes mes espérances sans l'ombre d'un incident ou d'une inquiétude.

dimanche 25 mars 2012

West End

Samedi 24 mars, avec l'arrivée de Trevor et Kim, départ pour une dernière aventure dans les Bahamas. Une première petite journée, direction West End. Beau passage sans problème, la seule anecdote en chemin en fut une de taille. En face du terminal pétrolier de Freeport, un superpétrolier s'avance tout doucement, tellement doucement qu'on le croit immobile.


En réalité il est en manoeuvre d'accostage , Il avance probablement à moins de 1 noeud et je fais 5 noeuds. Aucune difficulté à le devancer. À un moment donné j'ai l'impression qu'il doute de mes intentions. Il envoie 5 courts coups à l'aide de sa corne de brume. Cela signifie danger.  À ce moment il est de plus en plus près. Il me coupe même le vent. Un bon coup de moteur permettra de le devancer de façon très sécuritaire.

Je suis à West End avec Kim et trevor. On attenda une meilleure météo pour aller vers Grand Cay...demain peut-être.

L'escale se prolongera à West End en raison de la météo. West End est plein à craquer. Lors des passages précédents, seulement quelques bateaux y séjournaient.

Cette pause me donnera l'occasion d'initier Trevor à la plongée colorée des Bahamas.

Et la soirée se terminera sur le catamaran d'un couple d'australiens en compagnie d'un autre couple d'américains.

mercredi 21 mars 2012

Des petits travaux

En attendant l'arrivée d'un couple d'amis, avec qui je retournerai vers Grand Cay, un petit ménage et quelques travaux mécaniques s'imposent entre les rencontres à la marina, les baignades à la piscine et les ballades en vélo dans Freeport.
L'habituel changement d'huile sera suivi d'une petite séance de mécanique dans un endroit inaccessible. Le joint d'étanchéité de l'arbre de l'hélice coule un peu. Quelques contorsions dans le compartiment moteur et un quart de tour sur la bague de serrage et le tout est joué.
J'ajoute à cette séance de mécanique un changement des deux filtres diésel. Lors de mon retour de Bimini, le moteur a eu quelques ratés. Il semblait parfois mal prendre son diésel. De plus quelques cuillerées de carburant se sont retrouvés dans la cale ce qui n'est pas normal. Le coupable est facilement identifié. Le filtre primaire de diésel était légèrement dévissé, laissant à la fois entrer un peu d'air dans le système et également couler un peu de diésel.
Un bon coup de balai à l'intérieur du bateau et pour couronner le tout, une cannette de jus de tomate s'est déversée dans un compartiment rempli de boîtes de conserves... Que de plaisir...
 Et tant qu'à avoir les mains sales, pourquoi pas nettoyer le zodiac...



vendredi 16 mars 2012

Retour à Freeport

Une bonne et une mauvaise décision...

Une bonne décision : Partir et traverser vers Freeport. J'attendais depuis trois jours une bonne météo pour traverser vers Freeport. La fenêtre météo n'était pas parfaite, le vent était un peu dans le nez, mais  autrement il aurait fallu attendre un autre trois jours pour avoir une météo idéale. Trois bateaux sont partis de Bimini ce matin.

Une mauvaise décision : Partir et faire une croix sur l'invitation à souper entre amis navigateurs lancée par un couple de New York.

Depuis quelques jours aux Bimini, les navigateurs de passage en attente d'une bonne météo pour poursuivre leur chemin se sont liés d'amitié. Les cafés, apéros et soupers se sont multipliés.  Les échanges d'histoires de mer ont permis de très bien passer le temps.

Vendredi 16 mars au lever du jour, nous sommes impatients de reprendre la mer. Vers 7h, les moteurs sont en marche. Au sortir de Alicetown, quel plaisir de rencontrer Allezgo, ancré en face du chenal.  C'est sur ce catamaran que nous avons célébré, début février, le départ de Caroline ma coéquipière. Allezgo se dirige vers la Floride d'où la famille retournera éventuellement vers Montréal.

Longeant les Bimini, en face de Paradise Point, un jeune dauphin m'offre un super spectacle. Les dauphins font habituellement le dos rond autour d'expresseau. Celui-ci saute complètement hors de l'eau à 5 reprises alors qu'il dépasse le voilier. Spectacle absolument merveilleux.

Le passage se fait au près serré, aidé du moteur pour mieux pointer dans le vent. À mi-chemin le vent de 15 noeuds nord-est augmente légèrement et tourne un peu plus vers l'est. La vague se forme un peu plus et des moutons blancs apparaissent sur celles-ci. Mais ces moutons ont la fâcheuse habitude de grimper sur la proue d'expresseau et se projeter en l'air. Jamais le bateau n'a produit autant d'éclaboussures par une mer de 3 à 4 pieds. Le pont du bateau est constamment inondé et j'en reçoit régulièrement ma part. Après une demi-heure de ce manège, les choses se calment.
16h30, les premières formes de la côte apparaissent à l'horizon, tout comme un nuage aux allures assez menaçantes. Sa trajectoire semble est-ouest, ouf...

18h30 j'entre dans le chenal menant au Sunrise Resort and Marina pour une escale d'une semaine.

mercredi 14 mars 2012

Bimini... la suite...

Le temps est beau à Bimini. Mardi le 13 mars, j'ai tenté de faire le trajet de retour vers Freeport. Le vent étant un peu trop nord à mon goût, j'ai renoncé. Vendredi ou samedi, le vent devrait virer est, ce qui sera idéal.


Après-tout, Bimini avec sa superbe plage et le petit groupe de navigateur à la marina Bimini Blue Water font de ce lieu l'endroit idéal où prendre son temps et se conter nos histoires de mer.

 Au nord de l'île, il y a un de ces resort qui ont aujourd'hui la cote. Au coeur du village de Alicetown, nombre d'ancien motels, hôtels et commerces sont à l'abandon. À une certaine époque, Alicetown devait fourmiller de touristes. Mais comme un peu partout aux Bahamas, cela doit sûrement remonter à plus de trente ans.
Du balcon de l'un de ces hôtels, un homme me crie : 'You want lobster, come in.'  Je m'engage dans un étroit corridor entre les édifices, il y a des déchets partout. Je monte l'escalier pour le rejoindre à l'étage. L'ambiance est lugubre, dans quel trou me suis-je fourré.
 À l'intérieur, c'est le bordel. Les anciennes chambres de ce motel où s'entassent les vieux matelas et vieux meubles sont toujours habités par des gens du coin. Pas un  touriste n'oserait passer la nuit ici, tout tombe en lambeaux. Dans la troisième chambre, un congélateur. À l'intérieur, proprement et précieusement enveloppés dans des sacs ziplocs, du homard et du crabe en quantité. Il demande 40$ pour un sac de 10 queues de homard, je lui en offre 30$, la moyenne habituellement payé pour cette quantité, il accepte. Il insiste pour envelopper le tout dans un sac d'épicerie. Je comprends qu'il ne veut pas que les marchands officiels me voient sortir de chez lui avec ma prise et remarquent son petit commerce.

dimanche 11 mars 2012

Quelsques statistiques...

230 jours depuis le départ
3 400 miles marins parcourus (plus que la distance entre Shediac et Rome, Italie)
20 000 pages vues sur le blog expresseau.blogspot.com
3 800 photos
3 autres semaines à me balader aux Bahamas avant d'entreprendre le chemin du retours.

samedi 10 mars 2012

Bimini

Les vents forts des derniers jours m'ayant obligé à rester à quai. Je quitte Freeport le vendredi 9 mars à destination des Iles Bimini. Superbe ballade à voile d'une durée de 11 heures.
L'arrivée en pleine noirceur sera comme le veut les usages du coin, un peu hasardeuse. Au nord de l'Ile, le feu indiquant la présence d'un rocher est bien entendu inexistant. Le GPS et la radar me permettrons d'atteindre mon point d'ancrage bien à l'abri vers 20h et y passe une nuit paisible à l'est de Paradise Point. J'aurai droit en guise de récompense à une voute céleste où les étoiles scintillent par milliers, et un lever de pleine lune absolument merveilleux.
Samedi 10 mars, au lever du soleil, je me déplace vers une épave, au sud de South Bimini. Le temps est super beau, le vent léger, beau temps pour la plongée.
Baignant dans quinze pieds d'eau, ce vieux cargo bâti en ferro-ciment promet. Habituellement ces épaves sont le lieux de résidence de nombreuses espèces de poissons. Je jette l'ancre à proximité, mais il y a un hic. Pas trop sécuritaire de plonger seul dans une épave où le courant, même si il ne semble pas trop important, pourrait m'entraîner au loin. Je me résigne et m'installe pour un bon dîner.  Au moment où je m'apprête à partir, un autre bateau s'ancre juste à côté... Super ! Je me jette à l'eau et j'en profite pendant plus d'une heure.

Au retour vers Expresseau, un léger frisson...Étrange de nager sous le voilier et de constater qu'un requin est à moins de 100 pieds.


Oui... j'ai filmé... il ne sont habituellement pas dangereux... je suis resté calme pour qu'il reste calme lui aussi... mais vous n'avez pas vu à quelle vitesse j'ai escaladé l'échelle de baignade du bateau...

En chemin, des pêcheurs de homard, je m'approche. Pour 20$, 7 queues de homard qui feront le délice du soir.
Bimini c'est un peu le croisement entre les Bahamas et la Floride. Après-tout c'est l'endroit le plus rapproché de la Floride. Les Américains y affluent pour la pêche.

L'écrivain Ernest Hemingway, a séjourné aux Bimini et avait ses habitudes au Compleat Angler Hotel, dont ne subsistent aujourd'hui que ces ruines.


Et me voilà reparti pour une autre marche d'exploration et de découverte.
 Sur la route vers le nord, jusqu'au resort.

Et par la plage pour le retour.



Le vent souffle un peu, le temps est beau et la marina n'est pas chère. J'ai l'impression que je vais me traîner les pieds ici pendant quelques jours.

lundi 5 mars 2012

Destination Bimini...

Préparatifs en vue d'un départ jeudi à destination de Bimini.

dimanche 4 mars 2012

Poésie de Brel

Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants ne les entraînent trop fort
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
A ne jamais risquer une voile dehors

Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir
Et les vagues jamais ne les ont emportés
Leur voyage est fini avant de commencer

Je connais des bateaux tellement enchaînés
Qu’ils ont désappris comment se libérer !
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment sûr de ne pas chavirer

Je connais des bateaux qui s’en vont à plusieurs
Affronter le grand vent au-delà de la peur
Je connais des bateaux qui s’égratignent un peu
Sur les routes de la mer où les mène leur jeu

Je connais des bateaux qui n’ont jamais fini
De partir encore chaque jour de leur vie
Et qui ne craignent pas parfois de s’élancer
Côte à côte en avant au risque de sombrer

Je connais des bateaux qui reviennent au port
Lacérés de partout mais plus braves et plus forts
Je connais des bateaux débordants de soleil
Quand ils ont partagé des années de merveilles

Je connais des bateaux qui reviennent toujours
Quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour
Tout prêts à déployer leurs ailes de géants
Parce qu’ils ont un coeur à taille d’océan.

Jacques Brel

samedi 3 mars 2012

Freeport

Freeport est décidément une ville assez spéciale. Sur le front de mer on a creusé dans les années 60 et 70 de façon très ambitieuse, de nombreux canaux avec objectif le développement immobilier. De jolies maisons ont été construites ça et là. Mais plusieurs ont mal supporté le passage du temps.
Depuis mon arrivée aux Bahamas, j'entends souvent parler de projets inachevés. Freeport en est le plus bel exemple. Moins de la moitié de ces canaux et leurs terrains adjacents ont trouvé preneur. Les autres restent immobiles, figés, abandonnés.
Dans le centre de Freeport, le Bazar International, village touristique avec de nombreuses boutiques est aussi le témoin de ces années fastes ou les grands rêves étaient permis.
Seulement le quart des boutiques demeurent en opération. Cette ancienne boutique de luxe témoigne du fait qu'à un certain moment donné, la recette portait fruit.
L'action semble s'être déplacée vers Port Lucaya, à l'est de Freeport, où un autre complexe de boutiques semble plus prospère.

Mardi 28 février, je me paye une location d'un scooter et me dirige à folle allure (70km/h) vers le Parc National une trentaine de kilomètres à l'est. Deux grottes avec lac souterrain sont à 10 minutes de marche de l'entrée du parc.
De l'autre côté de la route, c'est la plage. Jolie comme le sont toutes celles des Bahamas, mais avec en prime le spectacle de l'érosion causée par un ouragan qui a emporté beaucoup de sable il y a quelques années. À perte de vue, les immenses racines d'arbres jonchent le littoral.

Le retour vers Freeport se fera sous la pluie et à moins vive allure. En quittant le parc, une première expérience depuis mon arrivée aux Bahamas. De la pluie en plein jour. Un déluge. Depuis près de 2 mois que je suis ici, il n'a plu que rarement. Trois fois pour tout dire et en pleine nuit. J'en suis quitte pour une bonne douche d'une vingtaine de minutes. Trempé jusqu'aux os pas une pluie tiède. Plutôt agréable, je dois l'admettre. En pleine campagne, sans un endroit pour m'abriter, je roule à vitesse réduite sous le regard amusé des rares automobilistes dans ce coin perdu.