mardi 31 janvier 2012

Spanish Wells

Spanish Wells, superbe petit village des Bahamas ou on retrouve tout ce qu'un navigateur peut vouloir. Épicerie, mécanique et autres.
Les maisons sont super jolies, propres et colorées.
 Et les gens du coin semblent avoir un bon sens de l'humour.
L'endroit idéal pour attendre que le vent passe et se traîner les piedes.
 Les trois quarts de la population se déplace en voiturettes de golf. Celui-ci à choisi le modèle sport, type F-1 avec méga système de son.
 Spanish Wells est le port d'attache d'une imposante flotte de crevettiers.
Mais la chose la plus originale ici, c'est ce zodiac, recouvert de fibre de verre. Bon moyen économique de récupérer un vieux pneumatique plein de trous.
Demain nous reprenons la mer en direction de Nassau.

dimanche 29 janvier 2012

Hope Town à Spanish Wells

Nous sommes partis samedi 28 janvier de Hope Town vers 9h le matin.
La fenêtre météo pour traverser entre les Abacos et Eleuthera se pointe. Faut en profiter. Des vents forts sont attendus dans les jours suivants. Les trois premières heures se passent dans les eaux intérieures des Abacos dans 20 pieds d'eau bien protégé des vagues de l'Atlantique.
Par la suite c'est dans l'Atlantique, avec des profondeurs dépassant largement les 500 pieds que l'aventure se poursuit.
À la sortir des Abacos, je remarque un autre voilier... C'est notre jolie voisine de Fort Pierce. Depuis cet endroit, il y a trois semaines, nous nous sommes régulièrement croisés dans les Abacos.
Nous nous faisons tous deux brasser un peu dans cette houle résiduelle de la veille.
Au bout d'une heure de ce traitement, la mer se calme. La vague ralentit moins le bateau et nous poursuivons notre trajet à une vitesse respectable de 4 noeuds pour une traversée sans problèmes. Le coucher de soleil vers 18 heures est superbe.
Au cours de la nuit nous avons rencontré 3 paquebots de croisière, visibles de très loin avec leurs innombrables lumières allumés.
Vers minuit nous sommes près de la terre et changeons de cap pour entrer dans un petit chenal entre Egg Island et Little Egg Island.
Ici toujours aucune aide à la navigation. Ni phare, ni bouées.
Je dis à Caroline : ''Tu vois les deux iles devant nous ?''
Elle répond: ''Non'' un peu inquiète...
Je réplique : ''Moi non plus... Mais il faut passer entre les deux.''
En veille constante sur le GPS et le radar nous traversons sans problème ce passage large de quelques centaines de pieds.

Nous remontons nord-est vers un superbe bassin d'ancrage : Royal Island. Quelle surprise de retrouver à l'entrée de ce bassin les feux rouge et vert clignotants indiquant le passage pour y pénétrer.
Nous jetons l'ancre vers minuit 30.
Méga belle signalisation dans l'entrée de cette superbe baie auquel nous ne sommes pas habitués.
A Royal Island, ile privée sur laquelle il est interdit de débarquer, tout est MÉGA.
Il y a eu un projet de méga centre de villégiature avec méga hôtel, 275 chalets, méga golf, méga marina avec 400 emplacements, et mégas restaurants, mais le projet s'est finalement avéré un méga flop.
Le méga rêve est encore là. Si vous voulez investir dans ce projet, vous serez méga bienvenue.

Au matin, nous sommes un peu pressés de savoir et voir ou nous avons jeté l'ancre en pleine noirceur.
C'est avec plaisir que nous y retrouvons la jolie voisine de Fort Pierce ancré juste à côté de nous.
Décidément cette jolie dame et expresseau ont beaucoup en commun. Le goût de l'aventure, le goût des belles destinations... Il y a juste le budget qui diffère un peu.
Nous passons un superbe avant-midi à relaxer, se baigner et plonger.
En après-midi c'est direction Spanish Wells pour y faire le lavage et une épicerie.
En chemin nous croisons cette de drôle de procession d'un crevettier, suivi de 6 petits bateaux... On dirait maman canard qui va apprendre à ses canetons à nager.
Dans un jour ou deux, nous prendrons très lentement le chemin de Nassau, située à moins d'une journée de navigation de Spanish Wells. Caroline rentrera au Canada le 4 février et deux autres amis viendront prendre la relève à bord d'Expresseau.
Au moment de terminer la mise à jour de ce blog, la jolie voisine de Fort Pierce accoste juste à côté d'Expresseau à Spanish Wells

vendredi 27 janvier 2012

Marsh Harbour à Hope Town

Mercredi 25 janvier. Toujours à la voile. C'est vrai qu'on ne ratte pas une occasion de profiter de cette énergie verte et gratuite. Départ de Marsh harbour. C'est près de Hope Town que nous rencontrons un groupe de voiliers engagés dans une course. Quel beau spectacle.
Dans ce groupe on distingue une Yole, voilier typique des Bahamas à la voilure immense. Pour contrebalancer ce voilier sans quille, l'équipage se hisse sur de longues planches du côté opposé à la voilure.
En fin de journée, nous ancrons à Cherookee Point, en dehors du plateau des Bahamas, en attente d'une fenêtre météo, prêts pour une traversée vers Nassau ou Caroline doit prendre l'avion le 4 février.
Expresseau y jette l'ancre. La première nuit est calme et le jour suivant on explore ce superbe coin. Quel beau petit coin de paradis.
Nous explorons cette petite péninsule qui nous protege des vents de sud-est.
Vendredi 27 janvier.  La fenêtre météo attendue ne sera pas du rendez-vous. Nous revenons sur nos pas pour se mettre à l'abri. Nous avons quitté notre ancrage de Cherookee point après deux soirs. Cet ancrage était bien protégé des vents sud-est. Le vent tourne maintenant vers le sud et sud-ouest avec rafales à 20 noeuds ( 40km/h). Déja ce matin ca brassait un peu.
Le passage Atlantique du retour se fera dans une grosse mer. Et petit à petit, nous retrouversons les Abacos et ses beautés.
Et en fin de journée, à Hope Town, bien à l'abri des vents, nous sommes content d'avoir pris cette décision.

mardi 24 janvier 2012

Green Turtle Cay à Marsh Habour

Départ de Green Turtle Cay le mardi 24 janvier. Petit matin frisquet, mais superbe pour la voile.
C'est presque exclusivement à la voile que se déroulera cette journée... J'aime ces journées à la voile. Après tout, c'est cela que nous sommes venus faire ici.  Nous ne sommes pas les seuls à faire de la voile dans ce coin reculée. Mais le peu de bateaux rencontrés nous rassure sur le calme qui y reigne en ce moment de l'année.
 À un moment donné, nous devons quitter les hauts fonds des Bahamas pour naviguer pendant une demi-heure en plein Atlantique, pour contourner cette Ile. Ici la houle offre tout un spectacle.
En fin de journée, nous sommes à Marsh Harbour après une superbe journée de voile.
Marsh Harbour, petit paradis de voile ou la compagnie de location de voiliers Moorings est établie.

dimanche 22 janvier 2012

de West End à Green Turtle Cay

Vendredi 20 janvier, départ de West End. Premiers pas dans les eaux peu profondes des Bahamas.

Le premier passage Indian Cay Channel se négocie bien malgré un fond à 6 pieds et un peu de courant. Le balisage des eaux des Bahamas est parfois rudimentaire a moins qu'il ne soit tout simplement inexistant.
 À partir de ce moment, le passage s'élargit et nous louvoyons en route vers les Abacos.
Même dans 20 pieds le fond de la mer est toujours aussi visible.  Ancrage près de Mangrove Cay, petite ile inhabitée. 

Sortie en zodiac, à la rame pour aller explorer cette Ile qui malheureusement n'offre aucune plage pour l'aborder.
Samedi 21 janvier Départ de Mangrove Cay. De plus en plus les Bahamas me plaisent. J'avais un peu peur d'y retrouver une horde de voiliers et de touristes. Mais dans ce coin-ci, ce n'est qu'à de rares occasions que nous voyons d'autres bateaux.

La mer est à perte de vue. La terre n'est visible que de très loin et pourtant nous naviguons dans moins de 20 pieds d'eau. Nous poursuivons notre progression lente, à cause d'un vent de face qui nous oblige encore à louvoyer et finalement faire un peu de moteur lorsque le vent tombe pour retrouver à l'ancrage près de Fox Town dans moins d'une dizaine de pieds d'eau. Le temps est super calme.

Dimanche 22 janvier. À 7h du matin, je ne peut résister à l'envie de me lancer à l'eau pour débuter la journée. Quel plaisir de nager dans cette eau claire. Passer sous le voilier et replonger encore. J'en profite pour inspecter les dessous d'Expresseau.

Premier constat : un petit morceau de filet s'est enroulé sur l'arbre et l'hélice. Rien de grave. Il me faudra plonger une bonne dizaine de fois armée d'un couteau pour nettoyer le tout. Je savoure chacune de ces plongées et c'est un peu à regret que je constate que la tâche est terminée 4 minutes plus tard.

Deuxième constat : peu de coquillages se sont accrochés à la coque d'expresseau. Seul un léger duvet d'algues s'y retrouve. Un balayage de la main suffit à l'enlever. Le grand nettoyage sera pour plus tard.

Dernier constat : L'anode de l'arbre de l'hélice à disparu. Sur un bateau on pose des anodes de zinc. Plus friable que l'acier, il se désagrège pour éviter que le moteur ne rouille. Une anode dure une saison environ. Mais cette année la saison d'expresseau a passablement été prolongée. Heureusement j'en ai quelques unes de rechange, j'en poserai une plus tard, l'heure du déjeuner et du départ arrivent bientôt..   Départ de Fox Town vers 8h00.

Ici le passage deviens plus étroit, et c'est entre ces nombreuses iles que l'on rencontre quelques voiliers de passages ou ancrés au fond des baies.

Arrivée Green Turtle Cay un village ou se retrouvent plusieurs petites marinas, le même calme subsiste. J'aime les Bahamas.

L'entrée est peu profonde. Heureusement mon équipière fait le guet à la proue, juste au cas.

Green Turtle Cat, un village ou se retrouvent plusieurs petites marinas, le même calme subsiste. J'aime les Bahamas.

Green Turtle Cay est plutôt tranquille. Le rythme des Iles, à ce qu'on dit par ici.

Depuis la crise aux États-Unis, les voiliers américains sont de moins en moins présents. Et en plus, la haute saison commence seulement vers mars.

Aux Bahamas, les prix des denrées sont en général 25% plus chères qu'aux É.-U.
Nous avions fait provision de conserves, mais pour quelques denrées, genre fruits legumes et autres c'est en voiturette de golf que nous nous rendons à l'épicerie.





mercredi 18 janvier 2012

West Palm Beach à West End Bahamas

Mardi 17 janvier, avant le départ avec des papillons dans l'estomac. Sur le bateau d'à côté, deux enfants ne se soucient de rien et semblent savourer pleinement le plaisir des escales.




Dans la nuit de mardi à mercredi nous partons sur le coup de minuit. 56 miles marins à faire pour rejoindre West End, Bahamas. Cette distance devrait se faire normalement en 11 heures. Mais le fort courant du Gulf Stream que nous traversons de travers peut parfois atteindre 3 noeuds, ce qui devrait surement nous ralentir. Je prends mes précautions et opte pour un départ très tôt. Les Bahamas ne sont pas reconnus pour la fiabilité du système de feux et bouées. Je veut m'assurer d'une arrivée en plein jour. Au pire aller, l'arrivée se fera à l'heure du souper.

Au sortir de Lake Worth Inlet, en plein Atlantique, une légère houle de 2 à 3 pieds nous berce. Un léger vent de sud-est permet de mettre les voiles pour accompagner le moteur. La vitesse dépasse souvent le 5.5 noeuds pour même aller flirter avec les 7 noeuds.
Le lever du soleil est superbe et le temps et la vitesse se maintiennent.
Le capitaine se paye un petit roupillon.
Pendant que matelot Caroline veille aux manoeuvres.
De superbes poissons volants dansent avec Expresseau. Celui-ci terminera sa vie sur le zodiac. Juste un peu trop petit pour faire un déjeuner digne de mention.
Vers 9h30 nous apercevons la terre. Déjà l'eau est plus foncée et transparente à la fois.
Nous sommes à West End. La jolie dame de Fort Pierce nous y attendait.
Après les formalités aux douanes qui prennent environ 15 minutes, c'est le temps de hisser le drapeau de courtoisie des Bahamas.
L'eau turquoise est superbe. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir le safran d'un voilier à quai.
Vite la plage, la mer et la baignade... et aussi un peu de repos.
Jeudi 19 janvier, le vent de nord est de nouveau levée. Nous restons à la marina une journée de plus. Nous continuons à explorer ce petit coin de paradis.
Demain, vendredi 20 janvier, nous reprenons la mer. Direction les Abacos que nous devrions atteindre dans quelques jours. Nous nous traînerons les pieds dans ce superbe archipel avant de mettre le cap vers Nassau ou ma coéquipière Caroline repartira le 4 février vers le Canada, pays du froid, de la glace et de la neige. D'ici le 4 février, les contacts via internet seront probablement difficiles. On vous reviens dès que possible.