dimanche 26 février 2012

Grand Cays


Mercredi 22 février, après une pause de quelques jours à Freeport, je vais faire une petite virée dans les Abacos pour y faire une superbe découverte  : Grand Cay.

Deux superbes journées à la voile seront nécessaire pour s'y rendre. D'abord passer devant Freeport, plus particulièrement le terminal des pétroliers ainsi que le lieu de repos des cargos ancrés qui attendent leur tour pour décharger leur cargaison au port.

Brève escale à West End, mon point d'entrée lors de l'arrivée aux Bahamas le 18 janvier.

 Je remonte nord-est vers les premières iles de l'archipel des Abacos. Soirée d'ancrage dans Double Breasted Cay le jeudi 23 février au soir.

La plus belle surprise m'attends vendredi 24 février dans ce superbe petit village de pêcheurs ou les Bahamas m'offrent ce qu'il y a de plus beau. Il règne une atmosphère d'une belle tranquillité dans cette ile enrobée de soleil et entouré de dizaines de bateaux de pêcheurs. La pêche et un peu de tourisme a su conserver à ce village un caractère à la fois prospère et authentique.







Samedi 25 février, je profite de l'arrivée d'un front froid qui amène des vents du nord pour revenir sur mes traces. Une journée avec voiles en ciseaux me ramène vers West End. Le passage étroit entre les récifs près de West End sera difficile à négocier. Le vent portant changeant constamment de direction me forcera souvent à constamment manoeuvrer les voiles qui tolèrent mal ces changements brusques et claquent dans le vent.
Dimanche 26 février, avec un vent au près, le trajet vers Freeport sera un pur plaisir, dans une brise de 15 à 20 noeuds, jusqu'au terminal pétrolier. La dernière heure du trajet sera tout autre chose. Avec un vent sous les 15 noeuds, je laisse aller un peu plus de toile pour conserver ma vitesse. Mais deux bourrasques à près de 25 noeuds, et de travers en plus, viennent coucher expresseau dans une vague de plus en plus forte. Le vent à définitivement décidé de ne pas collaborer en cette fin de journée. Devant l'impossibilité de faire agréablement de la voile, expresseau ainsi qu'un autre voilier se voient contraints de poursuivre à moteur une journée presque parfaite.
La petite peur de jour: À l'arrivée au Sunrise resort and marina, le préposé au quai me demande si j'ai besoin de contacter les douanes. Il m'explique qu'à chaque changement d'archipel je dois faire ainsi. Ce que je n'ai jamais fait. Merde... pourvu que je ne soit pas mis à l'amende, mon budget a déjà pas mal souffert, ou tout simplement mis en taule, on ne sait jamais... J'avais pourtant bien lu la partie du guide nautique relativement aux procédures douanières. Après vérification, je respire... C'est seulement lors de l'entrée et de la sortie de ce superbe pays que je dois me signaler aux autorités. Je vais donc pouvoir dormir en paix.

dimanche 19 février 2012

De Great Harbour Cay à Freeport

J'ai quitté la marina de Great Harbour Cay à l'heure du midi, le jeudi 16 février pour aller m'ancrer en près du village de Bullocks Harbour, et aller faire l'épicerie en zodiac. J'ai toujours une bonne réserve de conserves, mais ce soir j'aimerais bien quelque chose de mieux. Je rêve de quelque chose sur la barbecue et d'un peu de légumes.
Bullocks Barbour, c'est la désolation et la pauvreté. Les habitations sont dans un état lamentable. J'entre dans la première épicerie tout près du quai où j'ai amarré mon zodiac.
Pas grand chose ici... Sur les quelques tablettes on retrouve seulement du papier de toilette, du javex, et quelques conserves. Ah oui...un frigidaire Coke plein à craquer. Ouf... pas riche...
Deuxième épicerie, à 5 maisons de la première, c'est à peu de choses près le même scénario.
Sur la rue principale, je dépasse l'école où au travers les fenêtres ouvertes j'entends les enfants réciter leurs leçons.
Je m'informe à un passant titubant le long du chemin. Il a l'air pas mal éméché en ce début d'après-midi. J'arrive à peine à comprendre que l'épicerie est au prochain tournant.
J'entre dans l'épicerie et me dirige vers le rayon des fruits et légumes. Les tomates, seul légumes sur l'étalage, y sont déjà pas mal défraichies.
Au fond du magasin, il y a des congélateurs. Les viandes fraîches sont difficiles à trouver aux Bahamas, même dans les grandes villes. Allons-y pour du congelé.
J'ouvre la porte d'un congélateur horizontal. Celle-ci est tellement rouillé que les pentures ne tiennent plus. J'ai presque échappé la porte par terre. Et à l'intérieur, ce n'est pas plus inspirant. On y retrouve seulement des paquets de saucisses à hot-dog.
Deuxième congélateur,  un peu plus de chance, c'est du poulet. Mais il à l'air plus ou moins gelé et ...ouf.. je vous passe les détails.
Le guide nautique indique que ce village est un bon port pour se ravitailler. Si vous manquez de conserves, peut-être...

Je retourne au bateau et me déplace vers Little Stirrup Cay ou je m'ancre pour le reste de la journée et me paye un bon roupillon.
Vers 1 heure du matin. Départ en direction de Freeport situé à 58 miles, une bonne douzaine d'heures environ.
Un léger vent du sud me porte. Je ne suis plus sur les plateaux des Bahamas ou on navigue habituellement dans 20 pieds d'eau. Northwest Providence Channel, c'est l'atlantique et le fond est ici à plus de 1 000 pieds. Cap au Nord-Ouest.
3 heures du matin, premier paquebot à l'horizon droit devant. Facile à repérer, ils sont illuminés comme des arbres de Noel. J'allume le radar, il est à 8 miles, pas de crainte pour l'instant. Plus difficile cependant, est de trouver dans cette éblouissement, leurs feux de navigation, rouge ou vert, et ainsi deviner leur direction.
Pendant une demi-heure il semble venir dans ma direction. Je devrai peut-être tenter de le rejoindre via la radio VHF pour savoir ses intentions, savoir si il m'a vu, ou tout simplement modifier ma trajectoire.
Vers 4 heures, il se rapproche. Je distingue son feu tribord vert. Il fait cap vers l'est. Il s'éloigne lentement de ma trajectoire. Il s'en va surement vers Nassau.
4 heures 30, deux autre paquebots à babord. Décidément il y a du trafic ici, cette nuit.
Ces deux là laissent voir facilement leurs feux babord. Pas d'inquiétudes ils font route vers le sud.
La levée du jour maintiendra le joli vent de 7 à 12 noeuds qui me permet de continuer à la voile.
De nombreux cargos croiseront mon chemin. Le jour cela est beaucoup plus facile d'évaluer leur trajectoire.
15h00 c'est l'arrivée à Freeport. Dans l'étroit passage qui mène vers la marina, ces deux édifices ont surement eu un passé plus glorieux. Constructions non terminées et édifices à l'abandon sont choses très communes par ici.
Au cours du prochain mois et demi. Le Sunrise Resort and Marina sera mon port d'Attache. À partir d'ici quelques amis viendront me visiter et il sera facile d'aller en leur compagnie vers le nord dans les Abacos pour une virée de quelques jours. À la fin mars, j'entreprendrai le retour vers la Maison.

Plongée aux Bahamas

1- Hélice du voilier nettoyée, nouvel anode sur l'axe de l'hélice et plongée dans une épave d'avion à Normans Cay

samedi 18 février 2012

Entre les Berry et Freeport

14 heures à la voile, 14 heures de bonheur !

jeudi 16 février 2012

De Nassau à Great Harbour Cay

Mardi 14 février, je quitte la Marina Yacht Haven de Nassau avec l'intention d'aller m'ancrer à l'ouest de Nassau, derrière North Cay pour y passer la nuit et ensuite poursuivre mon chemin le lendemain vers les Iles Berry. Je laisse derrière moi Nassau et ces édifices et paquebots et franchit l'entrée du port.


Le vent est beau, le temps est chaud et les voiles sont en ciseaux.
Je décide de poursuivre le parcours jusqu'aux Iles Berry ou j'atteindrai Bird Cay vers l'heure du souper. Belle journée à se faire bercer sans trop se forcer.
La nuit est bruyante. Une drisse ne cesse de cogner contre le mat qui résonne dans la cabine d'Expresseau. Vers 4 heures du matin, je n'en peu plus de ce vacarme. Je monte sur le pont pour constater que l'élastique qui empêche habituellement la drisse du spinnaker de frapper contre le mat est usée, cassée et ne la retiens plus. Un nouvel élastique apportera le calme nécessaire à un bon sommeil réparateur.
Mercredi 15 février. Une autre journée comme je les aimes. Le lever de l'ancre se fait vers 7h30. Le vent qui souffle de 10 à 15 noeuds du sud-est me permet de quitter à la voile mon lieu de mouillage vers un passage étroit au sud des Berry. Le vent au portant permettra de faire une bonne heure et demi sous spinnaker avec des vitesses atteignant parfois près de 8 noeuds. Alors que le vent dépasse les 20 noeuds et la vague devient de plus en plus forte, la marche d'Expresseau devient de plus en plus instable. À un moment donné, le bateau danse un peu trop à mon goût et je n'ai d'autre choix que de laisser aller le spinnaker en drapeau. Je libère donc l'écoute de cette immense voile de tissus léger et la laisse flotter dans le vent pendant que je remet le bateau sur sa course et me prépare à l'affaler.
Bien qu'il n'y ait pratiquement aucune terre en vue, les hauts fonds de la région obligent ce détour dans un chenal de 20 à 30 pieds de profond au sud des Berry. En croisant le marqueur qui indique cette passe, je rencontre deux bateaux à moteur. Il y en a un qui va surement s'acquitter de toute une facture de carburant en fin de journée.
Je dois avouer que les 12 derniers jours m'ont couté environ 20 dollars de diésel.

C'est avec voiles en ciseaux que je traverse ce passage pour me tourner ensuite vers le nord, au près serré et m'ancrer vers 17h aux abords de Great Harbour Cay en compagnie d'un autre voilier.

Jeudi 16 février. Au lever du jour, comme à l'habitude, je vérifie les conditions météo du jour. Aux Bahamas, loin des grandes villes, ce n'est pas toujours évident. À défaut de recevoir les stations FM et AM de Nassau ou Freeport, un récepteur BLU me permet de d'écouter des prévisions précieuses via des réseaux bénévoles qui aident les navigateurs au loin.

Sur l'heure du midi, j'entre dans un passage caché entre les rochers, digne des films de James Bond, à la marina de Great Harbour Cay.

dimanche 12 février 2012

de retour à Nassau... après plusieurs semaines en bonne compagnie

Nassau au sud et Atlantis sur Paradise Island au nord. Deux visages, pauvreté et richesse se côtoient de chaque coté du havre.

Escale par excellence des paquebots de croisière.
Atlantis est le méga complexe hotellier. Il traîne aussi une méga dette, un méga problème parrait-il.
Les méga yachts y font aussi escale.


La marina Nassau Yacht Heaven est un peu plus abordable. Située du côté sud, la marina est sécuritaire, mais je n'en dirait pas autant du voisinage une fois la nuit tombée. La compagnie québecoise de location de voiliers Navtours est établie à cette marina. Quelle belle surprise. Belle ambiance sur les quais avec les gens de Navtours et leurs clients, en majorité des Québecois. Le vendredi 3 février, dernier jour de Caroline au Bahamas et aussi dernier jour de Michel de Navtours qui retournent au pays de la neige, du froid et la sloche. Nous nous retrouvons une bonne douzaine de personnes autour de 3 guitares, une flute traversière et un clavier, clavier qui était bien enroulé dans un sac à dos, sur sur le catamaran Allego invités par Mario et Isabelle la soirée sera magique.


Samedi 4 février, départ de Caroline et arrivée de Jeanne et Léo.

Dimanche 5 février, nous prenons la route des Exumas. Le vent annoncé, 10-15 noeuds est-sud-est.. un peu trop dans le nez.
Première partie de la journée au près serré. La vague un peu forte ne favorise pas les records de vitesse.
En millieu de journée, comme beaucoup d'autres, nous optons pour le moteur pour finir la traversée et arriver à l'ancrage près de Highbourne Cay.

Lundi 6 février, nous prenons notre temps pour savourer la baignade, le déjeuner et une première avant-midi de voile pour nous diriger vers Norman Cay. Il y a trente ans, cette ile, plaque tournante du traffic de drogue, était à éviter pour des raisons bien évidentes. Aujourd'hui, cette époque glorieuse à laissé comme héritage une épave d'avion écrasée tout près de la piste dans un bassin peu profond, un plaisir pour l'amateur de plongée.
La faune et flore marine est exeptionnelle.


Les jours suivants nous nous trainerons les peids entre lieux d'ancrages et lieux de plongée. L'eau est transparente à plus de vingt pieds.
Une promenade en zodiac dans Exuma Cay national parc à Shroud Cay nous émerveille.



Retour sous spinnaker vers Highbourne Cay.


À la marina pour un soir. Une bonne douche et un bon souper au resto. En entrant dans le petit port de cette ile privée nous sommes surpris de trouver pour la première fois aux Bahamas un alignement.

Cette signalisation, commune chez nous, permet d'orienter les bateaux dans le chenal étroit. Highbourne Cay c'est du joli.
 
Comme partout, de nombreux poissons sont visibles dans le port.
Un troupeau de requins se rassemble à proximité d'une table de travail aménagée pour le nettoyage des prises du jour. Toute une attraction.
Mercredi 8 fév, pêche à la conche pour le souper.

Direction Allen Cay pour voir les iguanes.

Entre de petites Iles, nous débarquons sur la plage où ils sont présents par dizaines. Autre belle soirée à l'ancre.
En prenant une photo du coucher de soleil, je suis loin de me douter que le voilier vert est une connaissance.
Jeudi matin au départ, j'entends quelqu'un appeler à la radio VHF ''expresseau''. Alors que je m'apprète à saisir le micro pour répondre à l'appel je remarque quelqu'un agitant les bras sur le voilier vert. Avec plaisir, je reconnais immédiatement Kianda, la bateau de Jessica et Dave. Ce couple de Moncton rencontré à San Augustine est ancré du côté opposé où nous avons passé la nuit. Nous nous attachons à l'épaule de Kianda pour un brin de jasette.

WWW.kianda380.blogspot.comLe transit entre Allen Cay et Nassau se fera à moteur sur une mer d'huile. La météo nous offrant cette superbe journée, malgré ce nuage un peu menacant.
Afin de prolonger le plaisir nous ancrons pour une dernière nuit près de Nassau à Rose Island.


Vendredi, marina de Nassau Yacht Heaven. Je remarque un mat légèrement plus court que le mien. Ce n'est pas la norme. Habituellement tous sans exeption me dépassent d'une bonne dizaine de peids. Je constate pour la première fois que je ne suis pas l'unique bateau sous la barre des 30 pieds de longueur à sillonner les Bahamas. Tribull un westerly de 26 pieds est ammaré à deux bateaux du mien.
www.tribull1.com

Je profite de cette escale et un front froid, vents forts du nord-ouest, à venir samedi soir pour effectuer quelques travaux sur le bateau.

La toilette du bateau a depuis quelques jours de drôles de comportements. Léger renflouement du réservoir sceptique dans la toilette. Avant d'ouvrir pompe et tuyauterie, diagnostiques et solutions possibles... Finalement, avant de procéder aux travaux, celle-ci semble revenue à la raison. Sans-doute quelque debris retenant une soupape et laissant revenir l'eau dans le mécanisme de pompage a-t-il été explusé. Je me croise les doigts.

J'ai aussi un léger problème électrique. La deuxième batterie alimentant les lumières et l'électronique du bateau ne tient plus sa charge. Il y a quelques jours nous avons remarqué son piêtre état. Un fil électrique cassé près de l'alternateur semblait être le coupable. Mais cette réparation, bien que necessaire pour recharger la batterie de démarage, n'a rien réglé. Au retour vers Nassau, à moteur, j'ai tenté de la rechager à l'aide de l'alternateur. Peine perdue. Je vais pouvoir fonctionner très facilement avec les trois batteries restantes.

Un bon nettoyage dans le bateau, lavage du linge sale. Provisions de nourriture, eau et diésel. Je serai prêt pour reprendre la mer lundi ou mardi en direction des Iles Berry.