vendredi 6 avril 2012

De Fort Pierce à Fernandina Beach

Le 2 avril, j'entreprends dans l'intracoastal le chemin du retour à la maison. Le paysage est familier. C'est via ce canal maritime intérieur bien protégé que j'ai navigué vers le sud de novembre au début janvier. Pour le retour, les passages en Atlantique seront plus fréquents lorsque la météo le permettra. Le pélerinage vers le nord se fera un peu plus rapidement que celui vers le sud étant donné l'absence d'escales touristiques.
Les nuits se passent à l'ancrage. Ça et là, des navigateurs de retour des Bahamas font leur apparition. En contournant St-Augustine, mon voisin de quai pendant une semaine à Freeport, originaire des Iles Vierges Américaines, fait son apparition. Certains retournant à la maison, d'autres transportant leur bateau vers un port où ils seront remisés pendant quelques mois en attendant un autre périple vers les iles aux eaux chaudes et magnifiques.
Le temps est beau, mais les matins sont parfois frisquets. Je suis encore en sandales, mais un chandail à manches longues est parfois nécessaire pour supporter la fraicheur matinale et ce brouillard que le soleil s'empressera de dissiper.

Revenir aux États-Unis, c'est avoir constamment continuellement à sa disposition via la radio VHF des prévisions météo complètes. Beaucoup plus rassurant pour les plans de navigation. Il y a aussi la présence d'aide à la navigation, bouées, feux, marqueurs qui rendent la navigation plus facile.
Naviguer en sol américain c'est aussi retrouver l'omniprésence de l'infrastructure militaire. Le son assourdissant des avions de combat en est le premier signe tangible.

Dans l'intracoastal, les forts courants marins, près des embouchures menant à l'Atlantique jouent avec la progression du bateau. Parfois en l'aidant ou parfois en lui opposant sa force et le ralentissant considérablement pendant plusieurs heures.

Juste avant d'arriver au croisement de la rivière St-John, ce ralentissement donne le temps aux paquebots et cargos de passer leur chemin ce qui me permet de traverser un plan d'eau libre de tout obstacle.

Après 5 jours de progression vers le nord, une pause à Fernandina Beach me permettra de prendre une bonne douche, faire du lavage et surtout laisser passer une météo assez venteuse de nord.

Ce soir, vendredi 6 avril, on annonce des vents de 30 noeuds. (60km/h) Déjà Expresseau danse fortement dans le bassin de mouillage et le fort courant de l'intracoastal soulève une belle vague. J'ai l'impression que le sommeil sera léger.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

juste pour signaler une petite erreur de dates sur ton parcours. ta dernière entrée dit départ le 6 mars arrivée 8 mars au lieu de avril.

matelot des terres