samedi 3 mars 2012

Freeport

Freeport est décidément une ville assez spéciale. Sur le front de mer on a creusé dans les années 60 et 70 de façon très ambitieuse, de nombreux canaux avec objectif le développement immobilier. De jolies maisons ont été construites ça et là. Mais plusieurs ont mal supporté le passage du temps.
Depuis mon arrivée aux Bahamas, j'entends souvent parler de projets inachevés. Freeport en est le plus bel exemple. Moins de la moitié de ces canaux et leurs terrains adjacents ont trouvé preneur. Les autres restent immobiles, figés, abandonnés.
Dans le centre de Freeport, le Bazar International, village touristique avec de nombreuses boutiques est aussi le témoin de ces années fastes ou les grands rêves étaient permis.
Seulement le quart des boutiques demeurent en opération. Cette ancienne boutique de luxe témoigne du fait qu'à un certain moment donné, la recette portait fruit.
L'action semble s'être déplacée vers Port Lucaya, à l'est de Freeport, où un autre complexe de boutiques semble plus prospère.

Mardi 28 février, je me paye une location d'un scooter et me dirige à folle allure (70km/h) vers le Parc National une trentaine de kilomètres à l'est. Deux grottes avec lac souterrain sont à 10 minutes de marche de l'entrée du parc.
De l'autre côté de la route, c'est la plage. Jolie comme le sont toutes celles des Bahamas, mais avec en prime le spectacle de l'érosion causée par un ouragan qui a emporté beaucoup de sable il y a quelques années. À perte de vue, les immenses racines d'arbres jonchent le littoral.

Le retour vers Freeport se fera sous la pluie et à moins vive allure. En quittant le parc, une première expérience depuis mon arrivée aux Bahamas. De la pluie en plein jour. Un déluge. Depuis près de 2 mois que je suis ici, il n'a plu que rarement. Trois fois pour tout dire et en pleine nuit. J'en suis quitte pour une bonne douche d'une vingtaine de minutes. Trempé jusqu'aux os pas une pluie tiède. Plutôt agréable, je dois l'admettre. En pleine campagne, sans un endroit pour m'abriter, je roule à vitesse réduite sous le regard amusé des rares automobilistes dans ce coin perdu.

1 commentaire:

Suzanne a dit…

Salut Gaétan!

Quelle aventure tu es en train de vivre!!! On a du plaisir à te lire et à te suivre. Tu vas finir par être un aussi grand navigateur que Frank Dye et Joshua Slocum!

Après tant de jours sur l'eau, seras-tu en mesure de "revenir sur terre"? : )

On souhaite que la suite du voyage continue à t'apporter autant de belles rencontres et découvertes.

Au plaisir de continuer à te lire!

Suzanne et Hilaire