dimanche 19 février 2012

De Great Harbour Cay à Freeport

J'ai quitté la marina de Great Harbour Cay à l'heure du midi, le jeudi 16 février pour aller m'ancrer en près du village de Bullocks Harbour, et aller faire l'épicerie en zodiac. J'ai toujours une bonne réserve de conserves, mais ce soir j'aimerais bien quelque chose de mieux. Je rêve de quelque chose sur la barbecue et d'un peu de légumes.
Bullocks Barbour, c'est la désolation et la pauvreté. Les habitations sont dans un état lamentable. J'entre dans la première épicerie tout près du quai où j'ai amarré mon zodiac.
Pas grand chose ici... Sur les quelques tablettes on retrouve seulement du papier de toilette, du javex, et quelques conserves. Ah oui...un frigidaire Coke plein à craquer. Ouf... pas riche...
Deuxième épicerie, à 5 maisons de la première, c'est à peu de choses près le même scénario.
Sur la rue principale, je dépasse l'école où au travers les fenêtres ouvertes j'entends les enfants réciter leurs leçons.
Je m'informe à un passant titubant le long du chemin. Il a l'air pas mal éméché en ce début d'après-midi. J'arrive à peine à comprendre que l'épicerie est au prochain tournant.
J'entre dans l'épicerie et me dirige vers le rayon des fruits et légumes. Les tomates, seul légumes sur l'étalage, y sont déjà pas mal défraichies.
Au fond du magasin, il y a des congélateurs. Les viandes fraîches sont difficiles à trouver aux Bahamas, même dans les grandes villes. Allons-y pour du congelé.
J'ouvre la porte d'un congélateur horizontal. Celle-ci est tellement rouillé que les pentures ne tiennent plus. J'ai presque échappé la porte par terre. Et à l'intérieur, ce n'est pas plus inspirant. On y retrouve seulement des paquets de saucisses à hot-dog.
Deuxième congélateur,  un peu plus de chance, c'est du poulet. Mais il à l'air plus ou moins gelé et ...ouf.. je vous passe les détails.
Le guide nautique indique que ce village est un bon port pour se ravitailler. Si vous manquez de conserves, peut-être...

Je retourne au bateau et me déplace vers Little Stirrup Cay ou je m'ancre pour le reste de la journée et me paye un bon roupillon.
Vers 1 heure du matin. Départ en direction de Freeport situé à 58 miles, une bonne douzaine d'heures environ.
Un léger vent du sud me porte. Je ne suis plus sur les plateaux des Bahamas ou on navigue habituellement dans 20 pieds d'eau. Northwest Providence Channel, c'est l'atlantique et le fond est ici à plus de 1 000 pieds. Cap au Nord-Ouest.
3 heures du matin, premier paquebot à l'horizon droit devant. Facile à repérer, ils sont illuminés comme des arbres de Noel. J'allume le radar, il est à 8 miles, pas de crainte pour l'instant. Plus difficile cependant, est de trouver dans cette éblouissement, leurs feux de navigation, rouge ou vert, et ainsi deviner leur direction.
Pendant une demi-heure il semble venir dans ma direction. Je devrai peut-être tenter de le rejoindre via la radio VHF pour savoir ses intentions, savoir si il m'a vu, ou tout simplement modifier ma trajectoire.
Vers 4 heures, il se rapproche. Je distingue son feu tribord vert. Il fait cap vers l'est. Il s'éloigne lentement de ma trajectoire. Il s'en va surement vers Nassau.
4 heures 30, deux autre paquebots à babord. Décidément il y a du trafic ici, cette nuit.
Ces deux là laissent voir facilement leurs feux babord. Pas d'inquiétudes ils font route vers le sud.
La levée du jour maintiendra le joli vent de 7 à 12 noeuds qui me permet de continuer à la voile.
De nombreux cargos croiseront mon chemin. Le jour cela est beaucoup plus facile d'évaluer leur trajectoire.
15h00 c'est l'arrivée à Freeport. Dans l'étroit passage qui mène vers la marina, ces deux édifices ont surement eu un passé plus glorieux. Constructions non terminées et édifices à l'abandon sont choses très communes par ici.
Au cours du prochain mois et demi. Le Sunrise Resort and Marina sera mon port d'Attache. À partir d'ici quelques amis viendront me visiter et il sera facile d'aller en leur compagnie vers le nord dans les Abacos pour une virée de quelques jours. À la fin mars, j'entreprendrai le retour vers la Maison.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et moi qui croyais que les Bahamas c'était "full paradis". Comme quoi c'est vraiment pas toujours plus vert sur le terrain du voisin...
Carole

Anonyme a dit…

Tu me donnes le goût de partir Gaetan.
Mes salutations
José